Le monde dessiné de Flash Gordon

Quand je regarde les comics de Flash Gordon des années 1933-1945 éditées par les éditions Serg ou Slatkine, c'est le mot "magique" qui me vient à l'esprit. Le contenu de chaques cases sont d'une beauté et de taille suffisamment grande pour contempler les dessins d'Alex Raymond, qu'on s'y attarde, avec à chaque fois, la même sensation particuliere propre au histoires fantastiques.

Flash Gordon et Zarkov

L’œuvre d’Alex Raymond fait autant d’effet encore de nos jours que quand elle est apparue pour la première fois. Les textes, plutôt simplistes et destinés à l'époque pour un très jeune public, sont plutôt bien écrits et même parfois assez comique comme les jérémiades ou les crises de jalousies de Miss Dale folle amoureuse de Flash Gordon.

Ces textes sont néanmoins un peu nombreux voire récurrents, souvent des dialogues genre "voix off". Au fur et à mesure des épisodes, Miss Dale, tout comme l'ensemble des femmes qui croisent Flash Gordon acquiert de plus en plus d'érotisme. Alex Raymond semble d'ailleurs prendre plaisir à parsemer les épisodes de son héros, d'illustrations souvent évocatrices.

Les scènes dessinées par Alex Raymond (plongée, contre plongée, mouvement cinétique etc..), font penser à des scènes cinématographiques utilisés encore aujourd'hui et nous rappellent combien il avait l'oeil pour placer celui du lecteur pour que ce dernier ressente mieux l'instant dramatique.

Flash Gordon et Dale Arden

Inutile de compter le nombre de cinéastes qui ont dut s'inspirer logiquement de ces histoires. Georges Lucas ,entre autres, qui hélas n'avait pas décroché les droits mais s'en etait inspiré par la suite pour StarWars.

Bref, des cases et des planches de toute beauté , on a rarement vu dessin réaliste aussi précis et voluptueux. Un pur chef-d'oeuvre de la bande dessinée américaine.